Voyage dans le coeur noirci d'un château perverti.

[HJ : Ce RP solo se situe, dans l'histoire de Malbius, juste après son vrai premier entraînement de mage avec Lyon, au moment où il partit pour son fameux voyage]

Mes pas me guidaient toujours vers des contrées que je n'avais encore jamais visité. C'est une phrase somme toute assez prétentieuse, étant donné que je n'ai jamais vraiment entrepris de voyage avant celui-ci. Bon, il faut aussi avouer que le parcours que j'ai effectué jusqu'alors est assez impressionnant.
Mon objectif était juste de faire le point sur mes connaissances en termes de magie, domaine auquel je me suis dévoué depuis que j'ai l'âge de tenir une baguette magique. Oh, ma malchance aura voulu que j'apprenne la magie en autodidacte et dans des conditions pas très reluisantes. Je fus plus chanceux depuis que je sais que j'ai le statut filial de prince de Santaruz, mais mes minces connaissances guerrières ne me rendaient pas vraiment crédible, surtout dans un pays où on se castagne à tous bouts de champ.
Je pris donc la décision de voyager après avoir acquis les bases magiques de par mon premier maître en magie : Lyon. Je tombai très fortuitement dans un village uniquement peuplé par des femmes et pour qui l'usage de la magie était aussi singulier que quotidien. L'endroit était, et est toujours, jalousement protégé et toute personne ancrée dans un usage scolaire de ses sortilèges ne faisait pas long feu. Je restai quelques mois dans ce village après avoir survécu aux attaques de bienvenue de ses habitantes. Mon don insensé pour la magie aérienne m'aura une fois de plus sauvé la mise. Je leur dois une façon très personnelle d'appréhender la magie, ce qui me sauva la mise dans l'endroit dans lequel je me suis rendu par la suite. A mon départ, elles m'ont offert une armure de mage, que j'ai toujours, même si je ne m'en suis servi qu'une seule fois. Ma nouvelle condition d'Arcaniste vampirisé devrait fournir un bon prétexte à la revêtir.

Sitôt parti du village féminin, j'atterris dans un lieu délabré, baigné par ces nuits de pleine lune maudites par des superstitions en surnombre. Je ne fus pas spécialement étonne de la tombée brutale du rideau nocturne, après tout, j'avais perdu la notion du temps dans le village des amazones. Non, ma principale préoccupation était de trouver un endroit où dormir. La nuit était un peu fraîche, sans doute parce que nous sortions tout juste d'une période hivernale, rigoureuse, de surcroît.
Isolé dans un décor de montagnes noires, un immense château décrépit se dressait devant moi. Sa taille imposante et presque irréelle contrastait avec son état pitoyable : certaines annexes étaient complètements en ruines, voire carrément détruites, n'ayant aucune autre utilité que de servir d'abri aux chauves-souris qui piaillèrent à mon arrivée. Mon incompétence encore très marquée à ressentir les auras m'auraient aujourd'hui rebuté à demander asile là-bas. Mais la jeunesse et l'inexpérience firent que je ne m'étais pas méfié.

Car oui, cet endroit puait la magie noire, et je ne m'étais pas douté une seule seconde du pétrin dans lequel je m'enfonçais quand je frappais tout innocemment à la porte de bois pourrissant qui ornait l'entrée du château. C'était de toute façon trop tard : le brouillard s'était installé, on n'y voyait plus à trois mètres. Il fallait que je m'installe, ne serait-ce qu'une nuit, afin que le jour ne fasse disparaître cette tension que seule la nuit savait installer...

Mais cette nuit allait être l'une des plus longues que j'ai jamais vécues...

To be continued...

Quel accueil original. Personne n'était venu me saluer, ou me dire qu'il n'était pas possible que je reste quelques heures ici-bas. Au lieu de cela, et pour continuer dans ces fameux clichés qu'on trouvait uniquement dans ce type de château en ruines, la porte s'ouvrit d'elle-même, dans un grincement à vous rendre complètement sourd. De la sciure de bois tombait au fur et à mesure que la porte s'ouvrait, me révélant pour le coup l'accès à l'intérieur de la bâtisse.
Je ne mis pas longtemps pour comprendre le brutal contraste qui s'établissait entre l'extérieur et l'intérieur de ce pseudo-manoir. En effet, si la façade du château nécessitait un bon ravalement, le dedans des locaux était en revanche superbement entretenu. Quel luxe... et quelle luxure. Le propriétaire était riche et il n'avait pas peur de l'afficher, c'était une certitude. Le hall d'entrée était somptueux, des tapis rouges certainement persans jonchaient un sol de marbre qui ne portait pas une seule rayure. Un cas rare, si ce n'était presque impossible tant cette matière était "fragile". Partout près des murs se tenaient des armures dorées et parfaitement polies : on pouvait se voir dedans ! Même l'arme que chacune d'elles portaient, de la simple épée à deux mains à la hache en demi-lune était briquée avec le plus timoré des scrupules. Mais comment diable pouvait-on entretenir aussi bien un bâtiment comme cela ? Et je ne fus pas au bout de mes peines. Mes yeux eurent la curiosité de regarder le plafond. Stupeur : quatre immenses lustres en cristal s'y étaient accrochés, plafond qui d'ailleurs semblait tout droit sorti de la Chapelle Sixtine.
Mais où avais-je atterri ? Tout y était si chaleureux, tandis que les jardins feraient fuir même le plus sale des soldats de Santaruz, et on n'était pas un exemple d'hygiène...

Sans vraiment que je n'y prête aucune attention, quelqu'un vint à ma rencontre. D'ailleurs, comment était-il arrivé ici sans que je ne le remarque ? Une téléportation ? Une magie ? Quoi ? Mais quoi ?
Il avait des faux airs de majordome bon pour la retraite, avec sa mine fatiguée, son teint aussi blanc que ses cheveux et son accoutrement qui lui donnait, il fallait le dire, le physique de l'emploi. Aussi raide qu'un manche à balai, il s'apprêtait à me haranguer sans aucune retenue, comme si je l'avais réveillé d'une torpeur dont il ne voulait pas s'extirper.
Lui : "Bien le bonjour, jeune homme. Qu'est-ce qui vous amène en ces lieux ?"
Moi : "Hein ? Heu... Bonjour... Et bien en fait, je me suis laissé avoir par le temps et je cherchais juste un endroit où passer la nuit..."
Lui : "Je vois... En ce cas, veuillez me suivre, je m'en vais aller enquérir mon maître de la situation"
Moi : "Faites"

Le premier contact fut plutôt rapide, mais je ne m'en souciai pas plus que ça. Au contraire, plus vite il revenait et plus vite j'étais fixé sur mon sort proche. J'en profitai pour me balader dans ce gargantuesque hall qui, je ne l'avais pas spécialement remarqué, comportait un étage. Je ne m'aventurai pas là-haut, je pris juste le temps de noter les tableaux qui décoraient les murs à une certaine hauteur. Des peintures qui n'étaient pas très enjouée. Ils dépeignaient systématiquement des paysages similaires à ceux que je venais de traverser pour venir ici. Sinon, il s'agissait de dessins qui représentaient différents supplices ou tortures, tels l'échafaud, l'écartèlement, l'immolation ou encore, comble de l'élégance, le pal ou la vierge de fer. Le propriétaire était certes distingué dans ses décorations, mais assurément très glauque sur certains points.
Autre curiosité, il n'y avait aucune fenêtre. On vivait au rythme des éclairages de bougies, la lumière solaire n'embaumait aucunement ce décor plus propice, il est vrai, aux installations sans contre-jour. Je restai cependant assez dubitatif sur les goûts de mon hôte, si tant est que je pouvais l'appeler comme ça pour, l'instant. Mais j'allais bientôt le savoir car le larbin de service revint me voir avec son air de cadavre mort-né
Lui : "Vous tombez à pic pour le dîner. Mon maître vous invite à partager sa table avec son autre invitée."
Moi : "C'est que, je ne voudrais pas m'imposer..."
Lui : "Veuillez me suivre"
Moi : "Ah, euh, oui" *Il se fout de ce que je dis, ou bien quoi ?*

Je suivais son pas exagérément militaire et, dans une volonté de briser la glace, je me décidai à papoter un peu
Moi : "Euh, dites, c'est exceptionnellement propre ici. Combien êtes-vous pour astiquer tous ces locaux ?"
Lui : "Un seul : moi-même. Le reste des employés est assigné à d'autres fonctions"
Moi : "Que... Quoi ?" *J'hallucine ! Il se tape le ménage tout seul ? ? ?*

To be continued...

Je suivais mon hôte dans des couloirs aussi longs que des sentiers de montagne. Le tapis long de je-ne-sais-combien-de-mètres me faisait penser à une énorme traînée de sang presque coagulé, et les murs étaient tous décorés de ces peintures dont les sujets étaient toujours aussi morbides. Plus je marchais et plus le cœur me serrait. Une sculpture jonchait parfois le chemin, une espèce de création effrayante représentant la Faucheuse avec un demi corps dans la main. Vraiment, le propriétaire aimait tout ce qui appartenait de près ou de loin au tortueux.
Le majordome m'interpella de sa voix caverneuse, me demandant de prendre place dans la salle qui se trouvait devant moi. Une salle à manger dont le contenu faisait lui dans la démesure. Où étais-je donc, bon sang ? L'immense table fourmillait de plats tous différents ou de boissons en tous genres. C'était la profusion ! On n'en faisait pas autant à Santaruz, le pays où on y subissait un régime strict à bas d'ours. Il y avait trois chaises, dont une seule n'était pas occupée, je supposais qu'elle m'était donc destinée.
Il y avait deux autres personnes. La première était une femme d'environ le même âge que moi, habillée et arrangée comme pour s'assortir à ce lieu : chignon parfait, robe ample et élégante, rouge à lèvres pétillant... Tout de la jeune fille aristocrate.
Le deuxième était cependant nettement moins accueillant et je ne pouvais malheureusement pas m'empêcher de faire le rapprochement avec les stéréotypes tenaces que le folklore avait instaurés. Son teint était aussi pâle que celui du majordome et ses yeux rouges, envoûtants mais intimidants, trahissaient une expression à mi-chemin entre l'agression et la gourmandise. Il avait une allure précieuse, et ses vêtements, à prédominance noire et exagérément ornés de froufrous, n'arrangeaient en rien les choses.
L'ambiance qui y régnait était bizarre, mais j'étais le seul, visiblement à capter des ondes malsaines qui ne me rassuraient pas spécialement. Je m'approchai doucement de la tablée, alors que la demoiselle mangeait tranquillement sans se soucier de ma présence. Mon regard s'était posé sur l'homme à la peau translucide et je ne pris pas le temps de regarder ce qu'il y avait autour de moi. J'étais méfiant. Pas apeuré, mais méfiant.
L'homme : "Bienvenue, cher jeune homme. J'ai cru comprendre que vous vous étiez perdu..."
Moi : "On peut dire ça, oui. Je suis en voyage."
L'homme : "Oh, un voyageur. Parfait, parfait, vous devez avoir bien des choses à raconter pour égayer ce repas fort calme"
Moi : "Ma foi, non. En vérité, je suis plus un vagabond qu'autre chose."
L'homme : "Je vois. Mais avant tout, je vous en prie, asseyez vous et prenez quelque chose à manger. Mes cuisiniers ont encore une fois préparé un festin qui ne sied pas à deux personnes."
Moi : "Euh, il faudrait une vraie garnison pour liquider toute cette ambroisie."
La jeune fille : "Ne vous privez pas, il a fait le même coup avec moi"
Moi : "Avec vous ?"
L'homme : "Oui, voyez-vous, cette pétulante demoiselle est dans le même cas que vous."
Moi : "Ah, vous cherchez également un asile d'une nuit."
La jeune fille : "C'est cela. Le temps de dormir et je repars."
Moi : "Je vois. Et à qui ai-je l'honneur ?"
La jeune fille : "On m'appelle Mirae"
Moi : "Enchanté. Je suis Malbius."
Mirae : "Malbius ? LE Malbius ? Le prince de Santaruz dont on ne connaît l'existence que depuis peu ?"
Moi : "Il semble que la nouvelle se soit répandue rapidement. Oui, c'est bien moi"
L'homme : "Et qu'est-ce qu'un Prince vient donc faire dans cet endroit aussi isolé ?"

L'on parla alors de tout et de rien... En vérité, je n'aurai jamais imaginé discuter de presque tout dans un endroit qui semblait faire l'éloge aux élégies. Mais j'en profitai pour me remplir la panse. C'était au moins une bonne chose de faite.
Après le repas, l'homme qui ne s'était toujours pas présenté, prit la peine de nous accompagner directement dans nos appartements. Personne n'avait soulevé la question de l'hébergement, ça me rappelait un peu l'histoire d'un certain vampire hémophile... Enfin...
Il y avait deux chambres, reliées par une porte. S'attendait-on à ce que je rende une visite nocturne à Mirae ? Qu'importe, je n'étais pas déçu. Le lit pouvait facilement accueillir cinq personnes et les draps étaient fabriqués dans un magnifique satin. C'était une pièce douillette sobrement éclairée qui était la seule à receler des miroirs. C'était une chambre style Renaissance gothique au confort évident.
Notre hôte nous souhaita la bonne nuit, mais je distinguai immédiatement un problème de taille... Pourquoi diable n'avait-il pas de reflet dans le psyché ?
Je me glissai dans les draps, en supposant que ma colocataire avait fait de même. Mais ce reflet absent m'empêcha de dormir. Quel était ce phénomène ? Une minute... Est-ce que par hasard ? Non, c'était impossible ! De tels êtres n'existaient que dans les livres !

C'était le début du cauchemar. J'aurais certainement du réagir plus tôt... Mais la nuit la plus longue de mon existence venait juste de débuter... Puisse mes talents de mage m'aider à me sortir de cet endroit sorti tout droit des récits transylvains. Ce furent mes premières expériences avec la magie noire, celles qui vous imprégnaient avec cette facilité qui faisait tout leur danger...

To be continued (et pardon pour les éventuelles fautes, je ne prends pas le temps de me relire)

Je n'arrivai pas à fermer l'œil. Beaucoup me diront que c'était compréhensible tant le propriétaire de ce manoir était bizarre. Il n'y avait aucune fenêtre dans la chambre, comme partout ailleurs dans la bâtisse, ce qui faisait que je n'y voyais absolument rien dans ce noir d'encre. C'était lourd, pesant, effrayant par moments.
Je compris que je n'arriverai pas à dormir quand je sentis une odeur pestilentielle. Une odeur mélangée de vomi, de cadavre en putréfaction et de m... de... Bon, on m'a compris, quoi.
Fort de mes pouvoirs, je décidais de lever un courant d'air pour chasser cette odeur, quand j'entendis le bruit sourd de quelqu'un qui tomba ainsi qu'un gémissement profondément plaintif. Qu'était-ce ? Je me mets à lancer à haute voix si, par hasard, ça n'était pas Mirae qui s'était emmêlée les pinceaux en voulant marcher dans le noir, mais personne ne répondit.
Un autre réflexe me traversa l'esprit, celui d'éclairer un peu la pièce en générant une boule de feu dans ma main. Mes yeux me piquèrent aux premières lueurs incandescentes et je dus prendre quelques secondes pour m'habituer à cette chaude lumière. Et quand je pus enfin y voir clair...
Un squelette puant se trouvait face à moi, portant une massue qui visiblement n'était pas faite pour jouer de la batterie. Un zombie décharné gisait par terre et cherchait désespérément un moyen de se relever.
Moi : "Oh la vache, moi qui pensait qu'Hector était le seul à avoir une telle haleine..."

Le squelette se jeta sur moi sans aucune autre forme de procès. Je lui jette les draps dessus avant de rouler-bouler hors du lit, et j'écrasai du même coup le zombie que j'avais en fait fait tomber dans mon coup de vent. Je confirme, un zombie, c'est TRÈS fragile... Beurk...
Je projetai ma boule de feu sur le squelette emmitouflé dans les draps de satin, ce qui le transforma en tas de cendres. J'entendis juste après un cri assez aigu. Le genre "Oh mon dieu, que se passe-t-il ?" qu'une femme crie quand elle voit son vernis écaillé. J'avais vite compris. Mirae avait aussi eu droit à son comité d'accueil.
Je fondis sur la porte de la chambre pour la fermer à double tour quand j'entendis au loin des bruits de zombie à l'agonie et d'autres bruits bizarres. Il y allait avoir bientôt d'autres monstres en vue. Aussi, je pris le temps de barricader la porte avec ce que je trouvais. Une armoire, ça fera l'affaire. Vive la magie du vent pour déplacer tout ça !
Je passais dans l'autre chambre grâce à la porte communicante et vit Mirae s'acharner à taper sur un zombie avec un sceptre en criant : "Ya ! Ya ! Ya ! Ya !"
Moi : "Heu..."
Mirae : "FAITES QUELQUE CHOOOOOOOOOOOOOOOOOSE ! YA ! YA ! YA ! YA !"
Squelette (*Qui fonça sur moi en criant*) "Beuaaaaaaaaaaaargh"
Mirae : "Vous lui avez fait quoi, là ? Ya ! Ya ! Ya ! Ya ! Ya !"
Moi : (*En tenant le crâne du squelette*) "Je l'ai désossé"
Mirae : "Vous êtes mage ? Ya ! Ya ! Ya ! Ya ! Ya !"
Zombie : "Euh ! Euh ! Euh ! Euh ! Euh !"
Moi : "Ça s'est vu, non ? Bon, par contre, vous ne semblez pas vraiment savoir vous batt..."
Mirae : "Vous disiez ?"
Moi : Oo "Vous... Ne seriez pas née à Santaruz, par hasard ? Nan parce que vous cachez vraiment bien votre jeu..."
Mirae : "Si, mais j'ai déménagé, pourquoi ?"
Moi : "Simple question..." *Gore, quand même*
Mirae : "Je suis plus spécialisée dans les soins."
Moi : "Vous êtes infirmière ?"
Mirae : "Evêque... Avec option bretteur, ça vous va ?"
Moi : "Ca me suffit à me dire qu'on va peut-être pouvoir sortir d'ici en vie. Je ne tiens pas à rester là une minute de plus. Je veux dormir en paix, oui. Mais pas pour l'éternité."
Mirae : "Ok... Je veux bien, mais on commence par quoi ?"
Moi : "Par s'habiller, déjà, non ? Parce que bon... Se battre en nuisette, moi je veux bien... Mais hem"
Mirae : "Hem... Euh... Oui..."
Moi : "Jolies courbes, au passage..."
Mirae : "Vil flatteur. Je reviens, je m'habille pour la circonstance."
Moi : "Je vais faire pareil."

C'est ainsi que je revêtis l'armure que m'ont confectionné mes anciennes camarade du village perdu. (Imaginez Malby dans le costume primaire de Raphael de Soulcalibur 4)
Et au moment où nous étions prêts, la porte que j'avais condamnée se fit détruire, et une horde de zombies et de squelettes, parfois équipés d'une armure, envahirent les lieux, avec la ferme intention de nous tuer, à en croire leur attitude.
Moi : "Prête ?"
Mirae : "Prête..."
Moi : "Alors faites qu'on s'en sorte ! Tâchons déjà de sortir de la pièce sans y passer, ça sera déjà pas mal"

To be continued...

Je ne pourrai dire combien de temps Mirae et moi avons passé à nous débarrasser de toutes les aberrations qui sont apparues dans "notre" chambre mais toujours était-il que nous avons survécu. Tant bien que mal, pour dire la vérité. Nous n'avons pu nous soustraire à quelques morsures ou à certaines entailles. Fort heureusement pour nous, elles étaient bénignes et les talents curatifs de Mirae, véridiques finalement, se sont révélés bien plus que salutaires.
La chambre autrefois douillette et chaleureuse n'était plus désormais qu'un vaste cimetière où s'entremêlaient salement des tas de chair de zombie découpés, d'os de toutes formes, d'armes émoussées et d'armures cabossées. La moquette était maculée d'un sang dont la couleur, tout sauf rouge, témoignait de l'état défraîchi des zombies. Une fine pellicule de cendres, preuve que je m'étais adonné à un florilège de sorts pyrogènes, s'était déposée un peu partout dans la pièce.
Mirae : "C'est tout, on les a tous éliminés ?"
Moi : "On dirait bien..."
Mirae : "A nous maintenant."
Moi : "Quoi ? Comment ça, à nous ?"
Mirae : "Vos plaies. Vous voulez que je m'en occupe où vous préférez donner l'illusion d'avoir participé à une orgie qui a mal tourné ?"
Moi : "Juste, allez-y"
Mirae : "Faites-moi voir ça..."

Pendant que Mirae s'évertuait à faire disparaître mes hématomes et mes coupures, je sentais grâce à mes dons de mage que la situation n'allait pas s'arranger. Je pouvais percevoir un véritable concentré de magie noire un peu partout autour de nous.
Mirae : "Vous faites une de ces têtes. Ma magie vous pique ?"
Moi : "Non. Je suis juste en train de me demander comment nous allons faire pour sortir de là. La horde qu'on vient de décimer n'était visiblement que les hors-d'œuvres."
Mirae : "Vous voulez dire que... On ne veut pas que l'on sorte d'ici ?"
Moi : "En gros, c'est ça."
Une voix : "Bienvenue dans votre tombe, mes très chers invités."
Moi : "Que ?"
Mirae : "Hé ?"

La voix avait résonné dans la pièce. Je ne tardai pas à comprendre qu'il s'agissait du propriétaire du château.
Moi : "Qui êtes vous, à la fin ?"
La voix : "Cela n'a aucune espèce d'importance car vous ne vivrez pas assez longtemps pour prononcer mon nom dans un avenir proche"
Mirae : "Rien que ça..."
Moi : "Je vois. Donc vous avez l'intention de nous tuer. Mais j'aimerais autant savoir pourquoi quand même !"
La voix : "J'ai faim"
Moi : "Vous voulez nous tuer parce que vous avez... faim ? MAIS VOUS VENEZ DE MANGER !"
La voix : "Enfin, permettez-moi de rectifier. J'ai soif, plutôt."
Mirae : "Si je puis me permettre, nous ferons mieux de sortir d'ici. Si nous nous attardons là, si d'autres monstres il y a, ils vont vite nous repérer."
La voix : "Fort judicieuse remarque. Si vous voulez survivre, je vous conseille de vous battre de votre mieux. Cela ne rendra votre "jus" que plus appétissant."
Mirae : "Notre jus ?" Oo
Moi : "D'accord. Il a soif... Il veut du sang... Ce type est un vampire. J'aurais dû faire le rapprochement plus tôt."
Mirae : "Vous vous lamenterez plus tard. Sortons d'ici."

Quand nous sortîmes de notre chambre, nous fûmes désagréablement surpris de constater que le couloir avait changé d'apparence, comme si quelqu'un avait construit un autre manoir le temps de notre petite sieste.
Moi : "Mais que ? Nous sommes dans un monde parallèle..."
Mirae : "C'est vous qui venez de faire CLANG CLANG ?"
Moi : "Non, je n'ai pas fait CLANG CLANG... Pourquoi ferai-je CLANG CLANG ?"
Mirae : "Ah, vous avez entendu ce CLANG CLANG ?"
Moi : "Oui, j'ai bien entendu un CLANG CLANG..."
Mirae : "Oh mon..."
Moi : "Quoi ?"
Mirae : "Derrière vous..."
Moi : "Quoi, derrière-moi"

Quand je me retournai, j'aperçus très nettement deux impressionnantes armures animées qui tenaient chacune soit une magnifique lame de cristal longue de 3 mètrès, soit une hallebarde d'à peu près la même taille. Le métal de leurs cuirasses brillaient comme un miroir. Une rapide déduction me permet de conclure que mes sorts allaient ricocher contre une telle surface. Leurs armes leur donnaient une allonge certaine...
Moi : "Mirae..."
Mirae : "Vous pensez à la même chose que moi ?"
Moi : "Oui..."
Mirae : "D'accord... Alors... FUYONS !"
Malbius : "Ce n'est pas dans mes habitudes, mais j'avoue que là, nous n'avons pas le choix... A moins que..."

To be continued...